Sections
Européennes et Orientales
Mme Martine Linol, IA-IPR d’Anglais
Mme Claire Mondollot, IA-IPR d’Histoire-Géographie
1.
Documents
de référence :
-
Circulaire
n° 92-234 du 19 août 1992 ( BO n° 33 du
3 septembre 1992 et BO n° 36 du 24 septembre1992 ) qui fixe l’organisation de
ces sections.
-
Arrêté
du 9 mai 2003 paru au BO n° 24 du 12 juin 2003 qui fixe les conditions
d’attribution de la mention européenne ou de section langue orientale aux
candidats du baccalauréat et qui remplace l’arrêté du 22 juin 1994.
-
Rapport
de l’inspection générale de 2000 sur les sections européennes et de langues
orientales disponible sur les site du
ministère.
-
Note
de service n°2003-192 du 5 novembre 2003 parue au BO n°42 du 13 novembre 2003.
Elle remplace la note de service de 1994 sur les modalités d’évaluation de
l’épreuve orale.
2.
Principales
mesures du dispositif d’organisation de ces sections et de l’épreuve
d’oral :
1-
LE
RAPPORT DE l’INPECTION GENERALE SUR LES PRINCIPALES MESURES D’ORGANISATION DES
SECTIONS (page 6 b) :
http://www.education.gouv.fr/syst/igen/rapports/secteuro.htm
·
le dispositif fonctionne à partir
de la 4ème et se poursuit jusqu'à la classe de Terminale; "exceptionnellement
des sections européennes pourront être ouvertes dès la classe de Sixième, s'il
y a continuité avec l'enseignement de la langue vivante dans les classes de CM2
des écoles du secteur du collège et si les élèves de ces sections en sixième et
cinquième ne sont pas regroupés, mais répartis entre les divisions du collège.
Seuls les enseignements spécifiques de la section donneront lieu à des cours
communs".
·
horaire d'enseignement
linguistique très renforcé au cours des deux premières années;
·
mise en place au cours de la
troisième année d'un enseignement, dans la langue de la section, de tout ou
partie du programme d'une ou plusieurs disciplines non linguistiques (DNL);
·
dans le cadre du projet
d'établissement, organisation d'activités culturelles et d'échanges " tendant à
l'acquisition d'une connaissance approfondie de la civilisation du ou des pays
où est parlée la langue de la section".
2-
RAPPEL
DES TEXTES CONCERNANT L’EPREUVE DU BACCALAUREAT :
Note de service du 5 novembre 2003, BO n° 42 du 13 novembre
2003
Pour obtenir la mention européenne, il est
nécessaire d’obtenir 12/20 à l’écrit et 10 / 20 à l’oral.
L’oral = « évaluation spécifique qui vise à apprécier le niveau de maîtrise de la langue acquis par les candidats au baccalauréat scolarisés en section européenne ou de langue orientale ».
Evaluation spécifique en 2 parties :
·
le
résultat d’une interrogation orale de langue
, comptant pour 80% de la note .
·
la
note sanctionnant la scolarité de l’élève dans la section au cours de la classe
de terminale, comptant pour 20% de la note globale . Cette note est
conjointement attribuée par le professeur de langue et le ou les professeurs de
la DNL enseignée .
Nous
attirons aussi votre attention sur les articles 3 et 4 du BO n° 24 du 12 juin
2003:
Article 3 : le candidat fait connaître son intention de subir l’évaluation spécifique au moment de son inscription à l’examen.
Il
fait également connaître, à ce moment, son choix de la substituer à l’une des
épreuves facultatives correspondant aux options . Dans ce cas, la note finale
attribuée à l’évaluation spécifique est prise en compte pour le calcul de la
moyenne du candidat au baccalauréat , suivant les mêmes modalités que pour ces
épreuves .
Article 4 : les
candidats peuvent choisir la langue de la section dont ils relèvent soit au
titre de l’épreuve obligatoire de LV1 , soit au titre de l’épreuve obligatoire
de LV2 .
EPREUVE
ORALE : elle est assurée par un professeur de LV assisté, sauf impossibilité, par un professeur
de la DNL .
« toute spécialisation excessive
susceptible de mettre certains candidats
en difficulté doit être évitée » .
« le candidat doit donner
la preuve qu’il sait rendre compte du document de manière précise et nuancée,
qu’il sait en dégager les idées maîtresses et les centres d’intérêt » .
Critères
d’évaluation :
En
ce qui concerne l’entretien, qui porte sur les travaux effectués pendant
l’année ou sur l’ouverture européenne, on retrouve des critères bien connus des
professeurs de langue :le candidat doit
donner la preuve de son aptitude à réagir spontanément à des questions
non préparées, mais relatives à un domaine connu, donner un avis, une
information, formuler une appréciation et plus généralement, participer à un
échange de manière active
NOUVEAUTE : BO n° 42 du 13
novembre 2003 : Il précise le type de texte pouvant servir de
support à la première partie de l’interrogation orale : texte littéraire (
extrait de roman, pièce de théâtre, poème ..),
ou de presse (15 lignes maximum),
mais aussi possibilité d’utiliser des supports iconographiques, ou des
documents sonores ou audiovisuels .
Les
critères d’évaluation mentionnés plus haut sont réaffirmés et l’esprit de
l’épreuve n’est pas modifié .
Enfin,
il réaffirme le caractère linguistique de l’épreuve. En effet, dans son introduction,
il est précisé que « cette
évaluation spécifique, […] vise à apprécier le niveau de la langue acquis par
les candidats »
A noter pour l’histoire – géographie comme DNL :
-
« prend appui », en aucun cas il ne s’agit d’un commentaire de document au
sens historique ou géographique du commentaire, donc tout pointillisme est à
exclure . l’élève doit « rendre
compte du document » pas le commenter. L’important est qu’il
soit capable de parler correctement en langue étrangère sur le sujet , l’évaluation
peut être assurée par un professeur de langue, donc l’important c’est la
langue.
-
«
Un document inconnu » :
« un document », en
Histoire – géographie, c’est très clair un document c’est soit un texte , une
carte , un document iconographique , statistique …., il s’agit d’un seul
document ( voir les épreuves du bac général : commentaire d’un document en
histoire ou étude de 5 documents dans l’épreuve majeure).
-
« document inconnu » : attention il s’agit d’un examen, en aucun cas
les candidats ne doivent avoir connaissance des documents auparavant .
3- Rappel des principes pour les différents
acteurs des sections européennes et Orientales :
1- Pour les langues Mme Martine Linol IA-IPR d’Anglais:
Le
texte fondateur, qui n’a pas été modifié depuis, parle de ‘parcours progressif qui permet , à partir d’un renforcement des compétences linguistiques, l’utilisation de la
langue étrangère comme moyen de communication dans d’autres disciplines
.’
Pour
les professeurs de langues, le texte officiel ne donne pas d’autres
recommandations que celles que nous venons de souligner . Les professeurs sont
donc libres, dans ce cadre, de travailler ce qui leur parait approprié .
On
peut sans doute privilégier 2 des 4 compétences :
_ la compréhension de l’écrit ,
afin de donner aux élèves un plus grand degré d’autonomie dans la lecture de
documents, la recherche et le tri d’informations .
_ l’expression orale, dans différentes situations de
communication : la prise de parole en continu pour rendre compte des
informations collectées, les échanges à deux ou à plusieurs, l’entraînement au
débat .
Il
faut veiller à ne pas ‘instrumentaliser’ la langue vivante : elle ne doit
pas être au service de la DNL, même si elle doit aussi contribuer à
l’acquisition de savoirs et de savoir faire dans ce domaine . On peut avec
profit travailler en langue sur une thématique commune avec la DNL, tout en
laissant éventuellement au professeur de langue le choix des documents qu’il
souhaite ou pense pouvoir aborder , en fonction du niveau de sa classe . On
peut par exemple aborder la 2ème Guerre mondiale à partir de textes
de David Lodge, ou du film Hope and
Glory, ou utiliser, en les adaptant si nécessaire, les très nombreux
articles de Time ou de National
Geographic sur des sujets traitant de l’économie ou de l’environnement .
Mais
il faut se garder de toute spécialisation excessive qui, au nom de savoirs dans
la DNL, conduirait à faire aborder aux élèves des champs lexicaux spécifiques à
tel ou tel sujet .
2-
Pour
la DNL et plus spécifiquement l’Histoire-Géographie Mme Claire Mondollot
IA-IPR d’Histoire-Géographie:
-
L’enseignement
en section européenne ou orientale à partir de la 3° année doit porter sur le
programme de la DNL de la classe, il est évident que pour des raisons
linguistiques et d’horaires on ne peut
pas traiter l’ensemble du programme, mais ce qui est enseigné doit absolument
correspondre au programme et à l’esprit dans lequel il doit être enseigné en
français.
-
Pour
l’histoire - géographie la DNL doit non seulement porter sur l’histoire mais
aussi sur la géographie, il est même beaucoup plus facile et motivant
pour les élèves d’aborder des questions de géographie que d’histoire ( ex le
programme de 2° : Les sociétés face
au risques …. ). D’autre part en
fonction des langues les thèmes choisis ne sont pas identiques ( ex en espagnol
, on privilégie la Méditerranée au XII° siècle , en anglais l’âge industriel ,
en allemand Humanisme et
Renaissance ou les aspirations
nationales comme en russe….), on doit aussi toujours tenir compte du niveau de
difficulté de la langue.
-
Il
est fortement souhaitable que les élèves bénéficient d’un horaire
d’enseignement DNL identique en histoire et en géographie.