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Les Rencontres photographiques d’Arles 2008
Article mis en ligne le 18 décembre 2008
dernière modification le 8 juillet 2009

par Denis Dufour

Du 11 au 13 juillet 2008 au théâtre municipal d’Arles.

Thème du séminaire : “Narcisse photographe” (réalité et image de soi)

Ce séminaire doit aboutir à une meilleure compréhension des phénomènes à l’œuvre dans la manière d’affronter la réalité et “la construction de soi”, chez l’enfant et l’adolescent, dans les moments de rencontre avec la photographie de mode et dans la pratique de l’autoportrait photographique. Le travail réalisé au cours de ce séminaire repose sur une approche théorique et pédagogique, et sur le témoignage d’expériences réalisées en classe et la rencontre de photographes au sein du festival international de la photographie. Ce travail a pour principal objectif de définir les enjeux actuels et les modalités du décryptage des images dans le cadre scolaire. La thématique retenue cette année prend une dimension spécifiquement européenne en raison de la Saison culturelle européenne organisée dans le cadre de la présidence française du Conseil de l’Union
européenne du 1er juillet au 31 décembre 2008.
(source : DGESCO CIRCULAIRE N°2008-031 DU 6-3-2008)

 Télécharger le programme : ici

 Le site des rencontres photographiques d’Arles : Visiter...


SOMMAIRE








PRÉSENTATION


 La photographie dans le dispositif d’éducation à l’image.

L’éducation à l’image est une priorité affirmée dans les instructions officielles ; et l’image doit trouver sa place dans un enseignement artistique fondé par l’articulation d’une culture artistique et d’une pratique sensible des différentes formes d’art. Dans ce cadre la photographie s’inscrit au cœur des pratiques pédagogiques armées d’un nouveau dispositif. Le programme « Écritures de lumière » repose sur trois axes :

  • Les résidences photographiques en partenariat avec les établissements scolaires.
  • Un programme de formation et d’accompagnement du dispositif à partir de pôles ressources ( le centre de photographie de Lectoure, le musée Niepce de Châlons sur Saône, le centre photographique d’Ile de France, le centre méditerranéen de Photographie).
  • La mise à disposition de ressources documentaires via un portail « Écritures de lumière », dont l’opérateur est le Sceren-CNDP (affichage de projets réalisés, bases publiques de photographies accessibles, des outils d’analyse critique, des propositions pédagogiques, recensement des lieux et des artistes partenaires).
Le site Écritures de lumière : visiter…


  Le thème « Narcisse photographe »

Le thème retenu pour le cinquième séminaire des Rencontres d’Arles renvoie à la problématique du narcissisme à travers la pratique de l’image photographique dans le champ artistique, et plus particulièrement dans le contexte de l’enseignement des arts plastiques au collège et au lycée. L’image de soi compose une part importante de l’univers imaginaire de l’adolescent, qui, à ce stade de son évolution psychologique, traverse une période d’existence perturbée pour laquelle l’estime de soi est un enjeu vital.
L’autoportrait et le portrait se trouvent mis en jeu dans l’exercice d’une réflexion gravitationnelle qui met au centre l’image de soi et le narcissisme et à la périphérie flottante : le miroir, l’image, la représentation, la perception, le paraître, le visage, l’idéal, se voir et être vu, se voir être vu, l’altérité.
S’il est admis que le portrait n’est pas une invention de la photographie, c’est une légende qui en fixe l’origine : la fille du potier Dibutade de Corinthe trace sur un mur le contour de l’ombre de son fiancé pour fixer le souvenir, garder l’image de l’être aimé. Au-delà de l’anecdote, cette légende représente une scène primitive de la photographie, dont l’étymologie apparente cette technique de production d’image à une « écriture de la lumière ».
Une photographie qui met en scène une personne n’est pas nécessairement un portrait. Le portrait suppose une distance avec le spectateur impliquant un dialogue, une hypothétique conversation. Le portrait scinde la représentation sur l’axe même de l’identité de chaque être : d’une part il objective et extériorise l’identité d’un être à travers un faisceau de signes d’appartenance historique, sociale et culturelle ; d’autre part il est une signature proprement individuelle et consiste à faire résonner la psychologie du portraituré, son identité propre et irréductible. Le portrait crée une représentation d’autrui ou de soi ouverte sur l’infini extérieur (le monde) et sur l’infini intérieur (la psyché). Il compose selon la formule de Spinoza « un empire dans un empire ».

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LES CONFÉRENCES


Nicolas SIMARIK
Artiste plasticien français né à Creil le 10 mars 1977, dont l’oeuvre est bâtie par des actes "artistico-sociétaux"

  • Image de soi, singularité et ressemblance, confrontations aux modèles sociétaux. (conférence du 11 juillet 2008)

L’œuvre de Nicolas Simarik est constituée de performances sociétales centrées sur soi et la figure de l’artiste : image de soi, singularité et ressemblance, confrontation aux modèles sociétaux. Sa démarche est bâtie à partir d’une question inaugurale : qu’est-ce qu’être artiste ?

« Ma démarche est en perpétuelle évolution, je me regarde et me nourris de ce que je suis comme matériau, je m’utilise et me fabrique. Je me construis une identité, m’exploite, puis me met un frein. Je repars dans la quête d’une reconnaissance que je me fais moi-même pour ne plus avoir à l’attendre. Pourquoi attendre des autres quand on peut le faire soi-même ! Puis je joue, avec cette identité et ces codes, facilement reproductibles. Je m’immisce ensuite, dans des identités déjà creusées pour tirer profit du contexte et des cibles, que je veux sauver, puis je critique, me démarque et crée de la distance. Enfin je m’efface, pour montrer que là n’est pas la question, qu’on me reconnaisse ou non, signature ou résultat ; l’œuvre objective dépasse le cadre. Une armée de signatures vient ensuite au galop, pour se rassembler au combat, celui d’une identité culturelle. » (Nicolas Simarik)

Le catalogue « La Déroute » est élaboré comme un pastiche critique du célèbre catalogue de vente par correspondance. Il est constitué des portraits des habitants d’un quartier populaire de Toulouse photographiés dans leur environnement intérieur et extérieur. Ce travail questionne l’identité de l’autre, tel que cette identité s’élabore en résistant plus ou moins à un faisceau de stimulations publicitaires et commerciales.

Le site du catalogue « La Déroute » : visiter…
Nicolas Simarik Coutesy : visiter…


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Guy LAVALÉE
Guy Lavalée a été photographe et il a enseigné la photographie à l’École Nationale Louis Lumière, et à l’École de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris (Gobelin). En parallèle il a animé des ateliers photo et vidéo à finalités thérapeutiques à l’hôpital de jour pour adolescents du Centre Étienne Marcel à Paris. Il est aujourd’hui psychanalyste, membre de la Société Psychanalytique de Paris. Il est l’auteur d’une cinquantaine de publication et d’un livre, "L’enveloppe visuelle du Moi, perception et hallucinatoire" , Monod, 1999.

  • Image de soi et adolescence en souffrance : le Porte-parole et le Porteur d’image (conférence du 11 juillet 2008)

L’adolescent est confronté à l’impossible suture de son image avec un idéal de beauté et de perfection. Pour vivre, il doit parvenir à répondre positivement à deux questions : « Puis-je m’aimer tel que je me vois et tel que je me vois vu par les autres ? » , « Puis-je lier l’amour de moi-même et l’amour du monde et des autres ? ». Pour permettre au narcissisme de l’adolescent de s’associer aux investissements du monde, l’adulte, de la même façon qu’il donne des mots à l’adolescent en souffrance qui n’en a pas et se fait ainsi son Porte-parole, peut proposer une image de soi supportable de l’adolescent : il se fait alors son Porteur d’image.
L’image de soi pose la question du regard et de l’identité. Au stade de l’enfance le stade du miroir est fondamental ; si l’enfant doit se voir dans le miroir, il ne doit pas s’y voir seul mais avec sa mère. Pour s’intérioriser (se psychiser), le regard sur soi doit passer par l’autre, comme autre semblable, un double potentiel. L’amour pour soi et l’estime de soi (narcissisme) ne peut naître que par l’amour pour l’autre qui fait retour sur soi par l’amour de l’autre. Les investissements narcissiques et les investissements objectaux (issus du monde, des institutions, de la famille) sont intriqués et désintriqués. La désintrication des investissements narcissiques et des investissements objectaux est cause de souffrance.
Le narcissisme se vit sous deux formes distinctes. D’une part, le narcissisme progrédian n’engage pas les apparences, mais les jugements secrets que chacun porte sur soi. Ce narcissisme n’est pas accessible aux adolescents. Il vise à conduire vers l’estime de soi et à amener le jugement sur soi. D’autre part , le narcissisme spéculaire engage les apparences et concerne l’image de soi. Cette forme de narcissisme correspond au stade de l’adolescence dont le corps est en pleine transformation. La transformation pubertaire est ressentie comme une forme de monstruosité. Or la subjectivation, l’intériorisation de ces transformations prend du temps. Un des enjeux de l’adolescence est d’annuler la monstruosité pubertaire. L’adolescent se vit comme impuissant et fautif. La honte est un sentiment éprouvé comme une émotion à la charnière de l’impuissance et de la faute. La problématique narcissique spéculaire est douloureuse mais elle n’est pas une pathologie en soi.
Les investissements narcissiques d’un adolescent ne se discutent pas parce qu’ils lui sont vitaux. Il faut renoncer à toute vision éducative de l’image de soi chez l’adolescent pour lui rendre supportable sa propre image de soi : l’enjeu est l’acceptation. L’image de soi dans un miroir suture quelque chose de soi : je suis objet et sujet à la fois. L’autoportrait photographique est au plus près de cette expérience. Il fixe une image de soi et met en crise le rapport de soi à soi, ouvrant une crise narcissique, contrairement au reflet dans un miroir qui ne génère pas un double de soi, visible par un spectateur. La photographie et la vidéo produisent un double de soi.

L’adulte est un porteur d’image qui peut aider l’adolescent à prendre conscience de sa propre image et à mesurer les écarts entre soi et son double. L’image de chacun doit être respectée. L’ouverture d’une crise narcissique doit se résoudre à l’avantage du photographié et non du photographiant. Le regard du porteur d’image, la situation et le cadre institué doivent permettre à l’adolescent de formuler des questions telles que :

  • Puis-je m’accepter tel que je suis et me perçois ?
  • Puis-je m’aimer tel que je me vois et me vois vu par les autres ?
  • Puis-je m’aimer tel que l’autre m’aime en retour de l’amour que je lui porte ?

Que peut l’école ? Peu de chose ; du moins ne pas être prescriptive en terme d’image de soi.

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Hélène DELAUNAY
Hélène Delaunay est doctorante en sociologie au Centre d’Études des Mouvements Sociaux à l’E.H.E.S.S. Après des études universitaires en sociologie générale aux universités de Lille I et Lille III , un D.E.S.S. Ingénierie de l ‘enquête en sciences sociales, elle effectue aujourd’hui une thèse sur les usages du blog par les lycéens.

  • La représentation de soi dans les blogs d’adolescents (conférence du 12 juillet 2008)

L’image, dont la photographie, prend une place importante aujourd’hui dans les pratiques culturelles des français, et plus particulièrement dans la vie sociale des adolescents. Les images et les photographies sont devenues un support important dans la communication juvénile et servent de lien social aux adolescents.
Le blog est un support d’auto-production médiatisé qui permet certaines formes d’expression de soi : un acte d’expression par le texte, le son, l’image et la vidéo. Support de communication médiatisé et asynchrone le blog permet des pratiques de sociabilités particulières, fondées sur des contenus auto-produits. Générant des liens sociaux à partir de contenus partagés, les blogs inscrivent une « tendance expressiviste », un déplacement de la frontière public/privé et l’hypothèse narcissique. Le blog repose sur un système massivement relationnel à l’intérieur duquel se crée des liens électifs, des réseaux. L’acte de bloguer est acte de communication au sein de l’espace public, dont le contenu s’élabore comme un discours adressé. Trois acteurs sont en présence sur un blog : l’auteur (« je »), les blogeurs visés (ceux qui appartiennent au réseau) et les internautes de la toile (blogeurs ou non, appartenant au réseau ou non). La blogosphère génère un fort niveau d’interconnaissance avec un nombre très élevé d’interlocuteurs. Or la sociabilité scolaire se caractérise par un système de pression puissante, en particulier un fort contrôle du groupe. Dans la constitution des réseaux d’adolescents, le sexe est le facteur le plus puissant de sélection amicale. Mais le partage entre le masculin et le féminin varie selon le niveau social : dans un milieu social favorisé, les valeurs féminines de l’intimité imprègnent la culture masculine ; dans un milieu social défavorisé, les signes extérieurs de virilité font l’objet d’une hyper-valorisation.
Les pratiques de communication constituent une « scène sociale » particulière. Devant l’importance de ces pratiques dans la régulation des sociabilités chez les adolescents, on peut se demander si les pratiques de communication engendrent une réorganisation des sociabilités. Aucune pratique de communication ne remplace les rencontres en face-à-face : ces pratiques ne sont que des relais au face-à-face. Sur cette « scène », le cercle des interlocuteurs du réseau est élargi aux visiteurs et interlocuteurs possibles, de nouvelles formes d’intimité se font jour et la médiatisation permet de jouer sur son identité propre, en la démultipliant. Les récentes pratiques de communication telles que le blog, le Chat, le téléphone mobile sont des outils du renforcement de l’entre-soi adolescents (la « culture de la chambre ») déjà à l’œuvre dans les conversations ordinaires.
Les images et les photographies mises en ligne sur les blogs d’adolescents sont au service de la communication selon quatre vecteurs essentiels :

  • La mise en scène de soi.
  • La mise en scène du groupe.
  • L’expression de contenus intimes.
  • Le partage d’idées et le partage culturel.

Ainsi, le blog renforce les sociabilités déjà existantes entre les adolescents. Il forme un espace d’autoproduction et de communication en plus et non à part et participe à la production d’une « scène » sociale constituée d’autres espaces articulés et adaptés aux mêmes finalités d’autoproduction et de communication dans l’entre-soi de l’univers adolescent, la « culture de la chambre ».

Bibliographie

BIDART Claire, « L’amitié , un lien social » 1997.
CARDON Dominique, DELAUNAY-TÉTEREL Hélène, « La construction de soi comme technique relationnelle : un essai de typologie des blogs par leurs publics ».
DELAUNAY-TÉTEREL Hélène, « La communication juvénile à travers les blogs des lycéens », Agora, Débats jeunesse, N°46, 2008.
PASQUIER Dominique, « Culture lycéenne, la tyrannie de la majorité », Édition Autrement, Collection Mutations, N°235, 2005.

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David le BRETON
David le Breton, grand témoin du séminaire, est professeur de sociologie à l’université Marc Bloch de Strasbourg et membre de l’Institut Universitaire de France. Il est notamment l’auteur de : « En souffrance. Adolescence et entrée dans la vie » (Éd. Métailé) ; « onduites à risque. Des jeux de mort au jeu de vivre » (Éd PUF) ; « La peau et la trace. Sur les blessures de soi » (Éd. Métailé).

Dans la civilisation occidentale, la question du portrait a partie liée avec l’anthropologie du visage. Le premier visage que l’enfant rencontre est celui de la mère ; il s’approprie son propre visage dans le miroir, puis il rencontre les autres visages comme une incarnation de l’altérité. Le visage a partie liée avec la phénoménologie de la beauté.
Si la dialectique entre soi et l’autre engendre un narcissisme tempéré, la figure du double pose la question de la mort et du risque. Le soucis de ne pas être soi, mais d’être comme les autres suppose que l’estime de soi (narcissisme) dépend du regard des paires sur un fond de retrait du regard du père. Les marques commerciales exercent une tyrannie sur l’identité des jeunes générations, qui laisse peu de place à l’intériorité. La surface est la seule profondeur. L’apparence se trouve formatée dans une société où les marques commerciales produisent des messages publicitaires sous forme de messages identitaires qui engendrent autant d’identités de prothèse.
L’adolescence est une période difficile qu’il faut rendre supportable, en évitant l’adulto-centrisme pour comprendre et interpréter les souffrances des adolescents. L’adolescence ne doit pas être pathologiser, mais anthropologiser afin de chercher les raisons humaines de ce dénivellement de l’existence.

On remarque une rupture anthropologique chez des adolescents incapables de s’identifier à l’autre. Or l’identification est la condition nécessaire pour éviter le passage à l’acte du type happy slaping. Il existe une ambiguïté entre le réel et le virtuel propre à l’adolescence. Le retrait éducatif et affectif produit un contexte favorable au passage à l’acte des conduites à risque. L’éducation occupe une place centrale dans la structuration mentale de l’adolescent (Cf. « Benny’s video », Michael Haeneke).
La médiation photographique permet de passer des frontières de sens, en tant qu’elle prend acte dans un processus ouvert du don et du contre-don, et tel que nous l’avons vu à l’œuvre dans la démarche de l’artiste photographe Frank Boucher. Travaillant dans un accueil de jour pour les personnes sans domicile fixe, il décide de faire le portrait photographiques de personnes fragiles pour leur révéler leur beauté, et réactiver leur estime de soi (l’hypothèse narcissique). Cette démarche a produit des effets très positifs sur certains photographiés et a donné lieu à un projet : « Une image pour tous – Permis d’exister ». Il s ‘agit d’un porte-folio remis à chaque modèle, contenant les photos de la personne photographiée sous forme de vignettes. La médiation photographique peut avoir une efficacité symbolique, c’est-à-dire produire une transformation du sens efficace sur la transformation de l’individu, au point de produire une métamorphose.
Éprouver la douleur implique d’avoir un minimum de narcissisme, d’estime pour soi, sans quoi la douleur ne peut être ressentie pour un corps que l’on méprise, que l’on ne supporte pas. La construction de soi chez les filles met en jeu l’apparence et forme un cercle dans lequel elles s’échangent vêtements et bijoux. L’enjeu est la captation du regard masculin (profondément celui du père). Les filles intériorisent leurs souffrances (anorexie, boulimie, mal de ventre…) ; les suicides, souvent inefficaces, sont de l’ordre de la tentative. La construction de soi chez les garçons est vécue comme un regard sur soi dans le regard des autres, dont l’enjeu est la virilité. La virilité se construit dans l’entre-soi masculin, où le féminin est un repoussoir : le premier devoir pour un garçon est de ne pas être une fille. L’entre-soi développe une homo-sociabilité au sein de laquelle la dérobade est impensable. Dans un tel contexte, les conduites à risque reposent sur le défi. Statistiquement le suicide est efficace chez les garçons.
Dans la plupart des conduites à risque, l’enjeu est de prendre prise sur soi, d’avoir le contrôle de soi, c’est-à-dire pouvoir être soi sans être catalogué ou choisir de ne pas entrer dans l’univers adulte où la sexualité prend une dimension angoissante. L’identité demeure une question fondamentale chez l’adolescent, et dans bien des cas le processus de socialisation aboutit à des identités de prothèse.

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