par Jamila Khaddam-Ellah
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THEME 3 - Comment les ménages décident-ils d’affecter leurs revenus ?
Cette page contient un ensemble de recommandations pédagogiques pour traiter le thème 3 du programme de première de la spécialité économie ainsi que des liens vers des ressources pédagogiques.
Objectifs pédagogiques : Le revenu des ménages se partage entre consommation et épargne. Les variables économiques, sociales et démographiques affectent cet arbitrage entre le présent et le futur et ont un impact sur la structure de la consommation et de l’épargne.
Après avoir étudié ce thème, l’élève sera capable :
- d’identifier les déterminants de la consommation ;
- d’analyser l’évolution de la structure de consommation des ménages (en valeur et en volume) ;
- d’identifier les déterminants de l’épargne ;
- de montrer le lien entre épargne, revenu et patrimoine ;
- de calculer et interpréter les propensions moyenne et marginale à consommer et à épargner ;
- d’interpréter un tableau statistique des répartitions du revenu et du patrimoine.
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PROGRAMME ET RECOMMANDATIONS PEDAGOGIQUES
THEME 3 - Comment les ménages décident-ils d’affecter leurs revenus ?
Une notice d’accompagnement pour les professeurs sur les notions étudiées dans le thème 3 |
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Pour chaque sous-thème vous trouverez ci-dessous :
- Le programme avec le contexte et les finalités de chacun d’entre eux.
- Les indications complémentaires : conseils didactiques et pédagogiques.
- Des ressources pédagogiques.
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Recommandations pédagogiques pour le sous-thème 3.1. L’arbitrage entre consommation et épargne :
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3.1. L’arbitrage entre consommation et épargne
Indications complémentaires - conseils didactiques et pédagogiques : Il s’agit ici de montrer qu’à partir de leur revenu disponible les ménages doivent réaliser des arbitrages. Le revenu est ainsi réparti entre la consommation et l’épargne : revenu = consommation + épargne.
L’étude permettra de comprendre que le choix du niveau de consommation dépend du revenu courant. La part du revenu consacrée à la consommation est appelée propension moyenne à consommer (Dépense de consommation finale d’un ménage / Revenu disponible du ménage).
La propension marginale à consommer mesure la variation de la consommation lorsque le revenu disponible augmente d’une unité (variation de la dépense de consommation finale d’un ménage / variation du revenu disponible du ménage).
L’élève doit comprendre que la consommation des ménages est influencée par plusieurs variables, notamment par leurs habitudes de consommation, leurs préférences et la norme sociale.
La part du revenu consacrée à l’épargne est appelée la propension moyenne à épargner (notion microéconomique) ou taux d’épargne (notion macroéconomique : on parle de taux d’épargne pour l’ensemble des ménages). Taux d’épargne = Épargne des ménages / Revenu disponible brut des ménages.
Des facteurs déterminants influencent le niveau d’épargne, en l’occurrence : le revenu courant et les revenus à venir, l’âge des ménages, la volonté de se constituer un patrimoine qui sera légué aux enfants, les situations d’incertitudes où les ménages épargnent pour faire face à d’éventuelles baisses de revenus ou hausses des dépenses à venir.
L’épargne est aussi un flux qui vient alimenter le stock de richesses détenues par les agents. On définit ce stock comme le patrimoine d’un agent, c’est-à-dire l’ensemble des actifs qu’il détient. Ainsi, un agent accumule du patrimoine s’il bénéficie d’un legs et/ou s’il épargne.
Les ménages qui disposent de revenus suffisants peuvent épargner davantage. En conséquence, les ménages ayant accumulé de l’épargne, et ceux qui ont bénéficié de legs conséquents, peuvent plus aisément accumuler du patrimoine. À ce titre, il convient de préciser qu’il existe un lien entre le revenu, l’épargne et le patrimoine.
Le revenu disponible des ménages est réparti entre consommation et épargne. Les variables économiques, sociales et démographiques affectent cet arbitrage. Mais ces variables ont aussi un impact sur la structure de la consommation et de l’épargne. Le revenu disponible se répartit entre consommation et épargne. La structure de la consommation (part des différents types de biens et services dans les dépenses) évolue dans le budget des ménages dans le temps et selon différents critères, économiques (revenu, taux d’intérêt, projet d’investissement, etc.), démographiques (vieillissement de la population par exemple) et sociaux (épargne de précaution, anticipations de perte de revenu, chômage, risque de maladie). |
Les déterminants de l’épargne et de la consommation. La propension à consommer. Le taux d’épargne. Le patrimoine. |
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Ressources sur l’arbitrage entre consommation et épargne
L’arbitrage entre consommation et épargne | une séquence sur Eduscol qui propose d’aborder ces notions à travers des activités calculatoires. |
Consommation et épargne des ménages | Une synthèse INSEE extraite du "Portrait social de la France" avec les données statistiques 2019. |
L’épargne | Le livret A et l’épargne => une vidéo de la série Dr CAC "Qu’est-ce que le livret A" pour illustrer la notion d’épargne avec le livret A |
Les déterminants de la consommation des ménages | une séquence sur le CRCOM (à actualiser avec les données 2020) "Qu’est-ce qui motive la consommation des ménages ?" Le dossier professeur se trouve dans l’espace corrigés. |
Arbitrage consommation et épargne retraite | Epargner pour sa retraite : série de 4 vidéos proposées sur le blog du centre d’économie de la Sorbonne |
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Recommandations pédagogiques pour le sous-thème 3.2. Le pouvoir d’achat des ménages :
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3.2. Le pouvoir d’achat des ménages
Indications complémentaires - conseils didactiques et pédagogiques : L’indice des prix à la consommation correspond au prix d’un « panier de biens » type consommé par les ménages. Le prix de chacun de ces biens est pondéré par son poids relatif dans le panier. L’indice des prix à la consommation (IPC) étant basé sur l’observation d’un panier fixe de biens et services, actualisé chaque année, il est également un instrument de mesure de l’inflation.
Ainsi, le professeur présente l’intérêt de l’IPC, notamment qu’il permet d’estimer, entre deux périodes données, la variation moyenne des prix des produits consommés par les ménages. À noter que le calcul de l’inflation n’est absolument pas attendu ainsi que son étude.
L’élève doit comprendre que la détermination de l’indice des prix de la consommation permet de calculer le pouvoir d’achat des ménages. Le pouvoir d’achat des ménages mesure la quantité de biens et services qu’ils peuvent acquérir étant donné leur revenu disponible et le niveau des prix.
Il est important que l’élève comprenne que le pouvoir d’achat des ménages n’augmente que si le revenu disponible s’accroît plus vite que les prix. À ce titre, l’élève doit être capable d’analyser l’évolution du pouvoir d’achat et d’observer l’amélioration du pouvoir d’achat des ménages sur le long terme. Cependant, le professeur doit montrer que cette évolution peut être très inégale.
Le pouvoir d’achat mesure la quantité de biens et services qu’un ménage peut acquérir étant donné le revenu dont il dispose. Aussi, une hausse des prix moins importante que celle du revenu disponible se traduit-elle par une augmentation de son pouvoir d’achat. Sur le long terme, on observe jusqu’à présent une amélioration du pouvoir d’achat des ménages, même si celle-ci peut être très inégale. | L’indice des prix à la consommation Le panier de biens L’évolution à long terme du pouvoir d’achat. |
Ressources sur le pouvoir d’achat des ménages
La mesure du pouvoir d’achat | La mesure du pouvoir d’achat => Un document publié par la Banque de France " en 3 pages et 2 infographies : définitions, indicateurs, évolution, repères historiques. |
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Le pouvoir d’achat | Une vidéo réalisée dans le cadre d’un partenariat entre l’Insee et l’Académie de La Réunion et appartient à la série « Explique-moi l’éco ».
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L’indice des prix à la consommation | Une vidéo de la série Dr CAC "Que mesure vraiment l’IPC ?"
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Evolution du pouvoir d’achat | Une video Dessine moi l’économie “ Pourquoi la déflation peut-elle être dangereuse ? » On entend souvent dire que la déflation est une bonne nouvelle pour les ménages, car ils peuvent consommer plus. Pourtant, si la déflation dure trop longtemps, elle peut devenir dangereuse et entraîner une crise déflationniste. Texte de la vidéo :
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Recommandations pédagogiques pour le sous-thème 3.3. La structure de la consommation des ménages :
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3.3. La structure de consommation des ménages
Indications complémentaires - conseils didactiques et pédagogiques : Le revenu étant réparti entre la consommation et l’épargne, l’étude permet de montrer la structure de la consommation dans le budget des ménages. Dans cette perspective, il est pertinent de préciser que la part des différents types de biens et services dans les dépenses des ménages évolue dans le temps. Il convient d’établir des comparaisons chronologiques et d’aborder des causes tant économiques, démographiques que sociales. En effet, il est nécessaire de montrer l’influence de certains facteurs dont le revenu disponible, les taux d’intérêt, l’augmentation du pouvoir d’achat, l’âge, la modification des prix relatifs des biens et services etc. sur la structure de consommation.
L’étude des coefficients budgétaires permet d’analyser l’évolution de la structure de consommation des ménages en valeur et volume. L’élève doit être capable d’analyser et interpréter les résultats en valeur et en volume. Le calcul des coefficients budgétaires n’est pas attendu.
L’objectif étant de comprendre les causes de l’évolution de la structure de consommation en apportant quelques facteurs explicatifs, l’évolution des prix relatifs des produits de biens et services explique en partie les différences d’évolution en volume et en valeur. En effet, le poids de certaines dépenses en valeur augmente, c’est notamment le cas des services, des transports, de la santé, du logement, des loisirs, au détriment de l’alimentation par exemple. Alors que leur évolution en volume reste constante voire diminue pour certaines. L’élève doit comprendre que la part de certains services augmente car leur prix relatif par rapport à d’autres produits, notamment les produits industriels augmentent fortement. Alors que la part des produits manufacturés diminue malgré une demande en volume en hausse.
Les coefficients budgétaires permettent d’appréhender la structure de consommation des ménages. En valeur sur les cinquante dernières années, ils ont fortement évolué. La part de l’alimentation baisse au profit des dépenses de transport, de logement, de santé, des dépenses de loisirs et de services. En volume cependant, les structures sont plus stables. La part des services dans la structure de consommation augmente notamment parce que son prix relatif par rapport aux produits industriels augmente fortement. | La composition des dépenses des ménages. Les coefficients budgétaires. Les prix relatifs comparés des biens et services. |
Ressources sur la structure de la consommation des ménages
Les coefficients budgétaires | un dossier très complet avec des tableaux et graphiques commentés sur l’évolution depuis 50 ans sur le site de la Finance pour tous accompagnée d’une vidéo qui illustre le constat que les dépenses contraintes pèsent de plus en plus lourd : ces dépenses (on dit aussi « préengagées ») pèsent aujourd’hui 30 % dans les budgets des ménages, contre 12 % en 1959. Et parmi elles, le logement représente l’essentiel (25 % du total). |
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Le surrendettement | Une fiche publiée par la Banque de France pour illustrer la structuration des dépenses des ménages en difficulté. |
La part des dépenses de logement | Une vidéo de la série Dr CAC "Faut-il devenir propriétaire ?" pour illustrer cette notion. |
Les prix relatifs | Une illustration avec le prix relatif du tabac à partir d’un article du Figaro "Tabac : la hausse des prix fait-elle vraiment diminuer le nombre de fumeurs ?" |
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