"Emplacement de la chambre à gaz, décembre 1944 - printemps 1945"
"Emplacement de la chambre à gaz, décembre 1944 - printemps 1945"

Parce que les exécutions à l’arme à feu ou la mort par la faim, l’épuisement ou la maladie ne permettaient pas l’élimination suffisamment rapide des indésirables, les autorités du camp organisèrent dès Février 1942 des "transports noirs" de plusieurs milliers de femmes en direction d’Auschwitz, de Maïdanek, de Mathausen, de Bernburg et du château de Hartheim près de Linz. On sait aujourd’hui qu’elles y ont été exécutées essentiellement par le gaz.

En décembre 1944, Le commandant SS de Ravensbrück décidait la construction d’une chambre à gaz. C’était une baraque de bois à proximité des deux crématoires, construite par des déportés, eux-même supervisés par une équipe SS venue d’Auschwitz. Une palissade en planches dissimulait le bâtiment aux regards des déportées.

Selon Margarete Buber-Neuman, au cours des deux premières semaines de fevrier 1945, on gaza quatre mille femmes à Ravensbrück.(op. cit. p.196). Anise Postel-Vinay avance le chiffre de 5 000 à 6 000 victimes entre janvier et avril 1945(op. cit. p.337).

Les principales victimes furent en priorité les vieilles femmes, les infirmes, les malades, mais aussi les déportés NN (pour Nacht und Nebel), les déportés juives, les Lapins (jeunes lycéennes et étudiantes polonaises sur lesquelles les médecins SS du camp avaient pratiqué des expériences de vivisection). Un grand nombre de ces dernières échappèrent à ce massacre, dissimulées dans le camp par les autres déportées.