La presse clandestine quant à elle, au sens ou nous l’entendons aujourd’hui à savoir la production périodique d’un bulletin, s’organise dans un contexte de pénurie matérielle -le papier manque- et de pénurie d’information –la presse légale est contrôlée par la propagande allemande et par celle du régime de Vichy.
Trois fonctions apparaissent alors clairement : dans un premier temps, la presse clandestine se doit d’informer, de contourner les organes de censure et de divulguer les informations qui sont sciemment tues à la population, comme par exemple le pillage économique. En second lieu, la presse clandestine se veut être un vecteur d’affirmation contre le régime en place en lui témoignant –tout comme grâce aux tracts –sa contestation et son désaccord.
Finalement, la presse clandestine est également un biais pour recruter dans les mouvements de Résistance. Eveillant un sentiment patriotique chez les lecteurs (souvent insinué dans le titre avec par exemple « L’Humanité », « Combat »...) elle les incite à agir, en devenant les acteurs de la diffusion du journal. Cette dernière devise est très explicite quand le journal clandestin Libération Sud écrit, « Ce journal vous fera connaître quelques une des vérités que notre gouvernement, sur l’ordre des Allemands, est contraint de vous cacher. Ce journal vous indiquera les tâches qui incombent aux Français qui n’ont pas RENONCÉ. Ainsi ce journal ne sera pas une feuille de papier, mais un acte ».