Le Passage de la mer Rouge
Le Passage de la mer Rouge

Entourage de Lubin Baugin (vers 1610-1683)
XVIIe siècle
Huile sur toile
96,5 x 128,5 cm
Inv. P.170
Achat du musée national Adrien Dubouché, 1887
© Musée des Beaux-Arts de Limoges – Palais de l’Évêché / C. Bourgouin
Œuvre autrefois attribuée à Eustache Le Sueur (1617-1655), Le passage de la Mer Rouge se rattacherait plutôt à l’entourage de Lubin Baugin. Peintre de nature morte, Lubin Baugin puise une inspiration nouvelle lors d’un voyage en Italie qui l’oriente, au cours de sa dernière période, vers la peinture d’histoire, avec des sujets principalement mythologiques et bibliques.
Dans ce tableau, dont il existe un dessin préparatoire dans les collections du Louvre, l’artiste installe les protagonistes dans une composition claire et fermée, au classicisme épuré et à la palette délicatement équilibrée de rose et de bleu.
La peinture met en scène un des épisodes du Livre de l’Exode, dans l’Ancien Testament. Il décrit comment Moïse, représenté à gauche aux côtés d’un vieil homme, brandit son bâton pour séparer les eaux de la Mer Rouge et permettre aux Hébreux de traverser à pied son lit, avant d’engloutir aussitôt l’armée de Pharaon qui les poursuivait. Moïse avait en effet convaincu celui-ci de laisser ses compatriotes sortir librement du royaume, en accablant le peuple d’Égypte de fléaux (les « dix Plaies d’Égypte »), mais le souverain s’était ravisé.
Présent dans l’art chrétien dès le Ve siècle, le passage de la mer Rouge, comme de nombreux épisodes de la vie de Moïse, constitue un thème de prédilection pour les maîtres des XVIe et XVIIe siècles.