Le Bouddhisme : temple de Sarnath
Le Bouddhisme : temple de Sarnath

Né en Inde au Ve siècle av. J.-C., le bouddhisme y a été une religion majeure dès le IIIe siècle av. J.-C., jusqu’au XIe siècle de notre ère. La vitalité et la force d’intégration de l’hindouisme, s’appuyant sur la société de castes qui rejetait le bouddhime, ont entraîné sa quasi-disparition de l’Inde. Les bouddhistes, avec seulement six millions d’adeptes (0,76% de la population totale), vivent surtout dans les montagnes, au Sikkim où ils constituent plus du quart de la population, et en Arunachal Pradesh où ils sont 10,29%. Parmi les bouddhistes doivent aussi être pris en compte les réfugiés tibétains, très présents dans la ville de Dharamsala, dans l’Etat montagnard de l’Himalaya Pradesh, où est installé le Dalaï -Lama.
A 10 kilomètres au nord-est de Varanasi, Sarnath est l’un des lieux les plus importants du Bouddhisme. Le site, désigné dans l’Antiquité sous le nom de « parc aux Gazelles », vit le Bouddha prêcher pour la première fois « les nobles vérités » (531 ou 523 ? avant notre ère).
Le stupa est le monument par excellence du bouddhisme. Hémisphère compact revêtu de pierres, ou tour pleine plus ou moins élancée, il se dresse partout où des bouddhistes ont vécu et tenu à manifester leur foi. A l’origine, le stupa est un monument plein, qui contient souvent des reliques ; même s’il ne contient rien, ou seulement un manuscrit énonçant les vertus du bouddhisme, il a une valeur symbolique par lui-même. Le Dhamekh stupa, de fondation ancienne, fut amplifié et habillé de pierres à la période classique (VIe ou VIIe s. ?) ; la tour est percée de niches qu’occupaient des statues, et ceinturée d’une frise sculptée de motifs floraux et géométriques. Sarnath, foyer important du bouddhisme, s’éteignit brutalement après mille sept cents ans d’existence, à la suite du saccage du site par une bande turque. Mais Sarnath est resté un grand centre de pèlerinage.