Arequipa, au pied du volcan Misti, est une oasis à 2400 m d’altitude. A la périphérie de la ville (la deuxième du Pérou avec 760 000 habitants) se trouvent les quartiers populaires : « Pueblos Jovenes », « jeunes villages » où s’installent les migrants qui arrivent en ville (ici le quartier Sacheca). Les maisons, simples cubes de parpaings ou de briques, sont auto-construites par leurs habitants au fur et à mesure de leur progression économique : ajouter un étage est un signe de prospérité. Ces quartiers sont lotis à la hâte sans que les normes d’urbanisme soient toujours respectées. Les équipements collectifs sont médiocres : rues en terre et mal éclairées, absence d’eau courante, manque d’écoles, de dispensaires, de dessertes en moyens de transport. Mais cet habitat précaire se consolide peu à peu en habitat populaire et de classe moyenne, grâce une mobilisation efficace.