SES Limoges
Slogan du site

Site académique pour les sciences économiques et sociales.

Du PIB au bonheur
Article mis en ligne le 14 janvier 2007
dernière modification le 14 février 2007

Il faut signaler le travail de Marc Fleurbaey et Guillaume Gaulier présenté sur Telos-Eu.

Cette contribution intitulée « Trois modèles de bien-être » montre qu’on peut distinguer un modèle anglo-saxon, un modèle nordique et un modèle latin, lorsqu’on tente de corriger le PIB pou en faire un indicateur de bien-être. La méthode et les différentes corrections apportées sont exposées en détail avec les résultats.

Introduction :

En matière de comparaisons internationales de richesse, le PIB par habitant est l’indicateur qui retient encore le plus l’attention. Pourtant, le PIB par habitant n’est guère comparable d’un pays à l’autre. Deux pays au même niveau de PIB par habitant peuvent être très différents en matière de temps de travail, de précarité, de santé, de consommations de biens collectifs, d’inégalités et de perspectives de croissance future. Pour illustrer ce problème,
considérons deux individus qui ont le même revenu. Leur situation peut être néanmoins très différente si l’un travaille deux fois plus que l’autre, a une probabilité deux fois plus élevée d’être au chômage l’année suivante, a deux fois plus de risque de mourir avant soixante ans,
vit dans un environnement dégradé et dépourvu de biens collectifs, et a des perspectives d’évolution future de son revenu qui sont défavorables. Le problème est analogue dans les comparaisons entre pays. Nous proposons une méthode permettant de faire des corrections sur le PIB pour tenir compte de différents éléments qui affectent le niveau de vie et qui ne sont pas enregistrés dans les statistiques de la comptabilité nationale...

En téléchargement ici


Dans un article du 8 septembre 2006, le Deutsche bank reserach center, revient sur la délicate question de la mesure du bien être.

Allant du Produit intérieur brut à un indice de « bonheur » cette étude (en anglais) est très intéressante même si elle confirme ce qui se dit depuis longtemps dans ce domaine.

  • Happiness is what people cherish most. In order to influence happiness, policy-makers need measures for it. So far, there is no consensus on the best measure.
  • GDP only measures the market value of all final goods and services produced within a country in a given period. It is the most widely followed metric for assess-
    ing an economy’s performance. However, GDP includes many items that do not help well-being : depreciation, income going to foreigners, and regrettables like security expenditure.
  • Economic well-being is a broader concept, but still restricted to material aspects. It is influenced by parts of GDP, by non-market activity, leisure and wealth.
    Unemployment and income inequality tend to reduce economic well-being. The Centre for the Study of Living Standards sees the highest economic well-being in Norway, France and Belgium.
  • Individual living conditions also include non-material aspects such as health, life expectancy, education and the state of the environment. The Weighted Index of Social Progress sees Sweden, Denmark and Norway on top, while the Happy Planet Index sees Colombia and Costa Rica among the leaders.
  • Happiness, as the ultimate goal, requires the most encompassing
    measure.This happiness depends primarily on family, friends, work satisfaction
    and activities. Income does not play a major role. Unfortunately, society-wide happiness - as assessed via surveys - does not change much over time.
    More and more countries are publishing or developing national well-being accounts. This trend may soon also reach continental Europe. Understanding the
    different layers of well-being is crucial for understanding choices made by individuals and policymakers.

Téléchargez ce document :
Measures of well-being
There is more to it than GDP