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Taux d’intérêt : transmission à l’économie réelle
Article mis en ligne le 29 octobre 2007

par Jean-Paul Simonnet

Selon Claire Gatinois et Cécile Prudhomme (Le Monde 10 septembre 2007)

Le niveau des taux d’intérêt sur les marchés financiers conditionne l’accès au crédit pour les ménages et les entreprises. Si les banques empruntent plus cher, elles sont tentées de répercuter la hausse des taux auprès de leurs clients pour ne pas rogner sur leurs marges.

Les crédits à la consommation, les emprunts immobiliers et les prêts bancaires aux entreprises peuvent ainsi augmenter. Les crédits à taux variable endossent quant à eux immédiatement une remontée des taux. En outre, lorsqu’il y a crise, « les banques deviennent plus sélectives et n’accordent de crédits qu’aux emprunteurs les plus solides », indique M. Mourier.

Ces effets néfastes expliquent que le premier ministre français, François Fillon, ait « convoqué » les patrons des principales banques françaises à Matignon, le 30 août, pour leur demander de ne pas durcir les conditions de crédit.

Ils permettent aussi de comprendre la pression exercée sur la BCE par le chef de l’Etat français, Nicolas Sarkozy, afin qu’elle ne relève pas son principal taux. Cela reviendrait à rehausser toute la chaîne du loyer de l’argent. Une hausse des taux directeurs se répercute en général sur l’économie avec quatre à six trimestres de délai. Or, M.Sarkozy est à la « recherche du point de croissance qui manque à la France ».

Le même article propose les deux infographies suivantes :