L'OR EN LIMOUSIN

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SOMMAIRE

HISTORIQUE

GEOLOGIE

EXTRACTION

TRAITEMENT

PRODUCTION

PRODUITS DERIVES

EPURATION

PERSPECTIVES

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     HISTORIQUE 

  Dès le Ve av JC, les gaulois trouvent et exploitent l'or dans le sud du département de la Haute-Vienne. Les mines d'or antiques portent des toponymes souvent en relation avec le métal : Aurieras, Laurieras.  

page : les aurieres gauloises

Le Moyen-Age oublie ces gisements et ce n'est qu'en 1867 que E. MALLARD émet l'hypothèse que d'importants tas de déblais correspondent à d'anciennes exploitations d'or.

En 1980, le BRGM découvre à GROS GALLET des indices d'or. Une usine s'implante. Le BRGM et PENARROYA fondent la Société du BOURNEIX. Le 1er Avril 1988, la COGEMA qui ferme sa mine d'Uranium, pour garder ses mineurs et exploiter leurs capacités, rachète le BOURNEIX.

De 1982-88, 500 kg d'or sont produits annuellement. Puis une seconde usine est ouverte afin d'augmenter la production.

GEOLOGIE

         Le géologue est encore impuissant pour détecter les gisements à coup sur. Il s'appuie en premier sur d'anciens travaux, y compris les aurières gauloises. Les études montrent que dans la région de ST Yrieix (Haute-Vienne) les gisements se situent dans des failles qui recoupent les séries métamorphiques empilées durant le Dévonien et le Carbonifère inférieur lorsque s'édifiait la chaîne hercynienne.

page : géologie de l'or

EXTRACTION

                           - des mines souterraines :   teneur : 15g / tonne avec une tonne de stérile pour une tonne de minerai. Des galeries sont creusées de 3m X 3m. Le stérile sert à remblayer le boyau, le reste étant comblé au ciment.

                         - des mines à ciel ouvert :   teneur : 6g / tonne avec 17 t de stérile pour 1t de minerai. Ces mines sont au moins à 50 mètres de la surface. Sur les 30 premiers mètres, la roche est oxydée, aucune galerie  souterraine  ne pourrait tenir.

      Pour ce type d'extraction, le travail est sous-traité à des entreprises de TP. En tout 200 personnes sont employées.

      Actuellement, 200 000 tonnes de minerai sont acheminées à l'usine par des camions de 25 tonnes en provenance de mines situées à 30 km de l'usine. Cette extraction demande le creusement de 2 000 000 de tonnes de matériaux par an.

page mines et extraction

   LE MINERAI

               - il est formé de 97 % de quartz et de 3 % de mispickel : S, As, Ni, Fe, Au, associés parfois à blende et galène. Le mispickel contient 450 g  d'or par tonne. Le quartz est pauvre en or, par contre il peut présenter des paillettes bien visibles.

TRAITEMENT

                               o BROYAGE

               - Quelque soit le minerai,il faut une grosseur minimum à un élément pour recueillir le métal : c'est la maille de libération. Ici elle est de 130 micromètres.Ceci varie avec les minerais : pour le minerai d'uranium, elle est de 450 micromètres.

               - Deux broyages successifs sont nécessaires. Ils se font avec eau et donnent une pulpe liquide dont la teneur est de 15g par tonne.

                               o  FLOTTATION

                 - C'est un traitement physico- chimique dont le principe est le suivant : le quartz ne peut flotter(il est hydrophile), par contre le mispickel flotte (il est hydrophobe). Ce dernier, récupéré, forme un concentré de flottation qui atteint alors 500g d'or par tonne.

page flottation

                  - Le sulfure est attaqué ensuite au cyanure afin de liquéfier l'or : on obtient un "jus" formé d'eau et de cyanure d'or.

                            o RECUPERATION

                  - Le "jus" est envoyé sur un charbon de noix de Coco sous vapeur d'eau à 800 degrés. La chaleur dilate les pores du charbon qui fixe le cyanure d'or  dans les cavités. La teneur est de 40 kg à 80 kg par tonne.

                            o AFFINAGE

                    - Pour des raisons évidentes de sécurité, le charbon enrichi n'est pas traité sur place : il est envoyé à des affineurs qui le brûle récoltant l'or dans les cendres avec un peu d'argent. Une opération d'affinage, séparant l'or de l'argent, aboutit enfin à l'or commercialisable. (voir production)

   o PRODUCTION

                  L'usine produit un charbon "chargé" (en or) permettant d'obtenir 2 tonnes d'or par an soit l'équivalent de 2000 lingots de 1 kg. Le prix qui peut varier se situe actuellement à 65000 F le kg.

page production

  RESPECT DE L'ENVIRONNEMENT  INTERIEUR ET EXTERIEUR

                             o A L'INTERIEUR DE L'USINE

                                             La plupart des traitements se font en présence d'eau, ce qui évite les poussières.

                                             Dans l'atelier chimique, le Ph du cyanure est maintenu à Ph 10,5 car en dessous le produit absorbé accidentellement est mortel.

                             o PRODUITS DERIVES

                                            Le quartz sert à construire une digue.

                                            Les  effluents liquides sont débarrassés des restes de cyanure par action du sulfate ferreux puis de l'eau oxygénée. Ils sont alors dirigés vers la station de traitement des rejets liquides.

page produits dérivés

                             o EPURATION

                                            L'eau de flottation est débarrassée de As  : le chlorosulfate ferrique capte l'As par précipitation puis est décanté. L'eau d'exhaure de la mine souterraine de Cros-Gallet, naturellement chargée en As est aussi traitée. Les eaux épurées sont rejetées dans la rivière l'Isle. Un contrôle est organisé par la Société et par la ville de Limoges.

page épuration des eaux 

PERSPECTIVES

 L'or en Limousin étant largement disséminé, la recherche occupe une place importante. Les gisements trouvés donnent une avance de 3 ans d'exploitation seulement. De plus en-dessous de la barre des 60000 F le kg, l'activité n'est plus rentable. Rappelons que dans la région, la Société emploie 90 personnes directement et génère en tout 150 emplois.

Une MCO abandonnée, la Société se doit de reboucher la fosse  et de reboiser le terrain.

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Texte et photos JP RUBY

 (à partir de notes prises au cours de plusieurs visites de l'exploitation et de conférences du Pr Floc'h de l'Université de Limoges).

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