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Ce bel affleurement appartient à un massif de granite dit de Saint-Junien qui est situé en bordure du massif plurikilométrique de la Glane tronqué au nord-est par la faille d'Oradour. Ce faciès, assez homogène sur toute la zone considérée, est de type porphyroïde à biotite largement dominante avec de grands cristaux de feldspaths potassiques entourés par une mésostase de cristaux millimétriques (quartz, plagioclases et muscovite peu abondante). Les feldspaths potassiques dont la taille moyenne est de trois à quatre centimètres (parfois nettement plus), peuvent présenter des accumulations locales et/ou des orientations qui correspondent à une fluidalité magmatique : les cristaux déjà présents dans le magma se sont orientés lors de la mise en place en fonction des contraintes (par exemple parallèlement aux épontes). Ce granite contient quelques enclaves riches en biotite. Certains faciès ont été fortement affectés par la tectonique (semi) cassante après leur mise en place ; on dit qu'ils sont cataclasés.
D'après les datations le massif de la Glane s'est mis en place vers 350 Ma ; il est ainsi sub contemporain du granite de Guéret.
L'altération met en relief les grands cristaux et les cristaux de quartz, donnant à l'ensemble un toucher très rugueux. De manière plus générale les diaclases ont permis la circulation de l'eau et qui ont donné à l'ensemble de cet affleurement le débit en boules caractéristique que la Glane a dégagé lors du creusement récent de la vallée. Comme souvent dans les vallées limousines, il faut imaginer une altération pédologique importante sous pénéplaine au Tertiaire (arènes granitiques) puis un dégagement de la roche dure à la suite du déblaiement de l'arène lors du creusement quaternaire de la vallée, chaque « boule » étant délimitée par les diaclases qui affectent l'ensemble (voir site de Boscartus dans les Monts de Blond).
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