Les réfugiés juifs en Haute-Vienne durant la Seconde Guerre mondiale, visages et histoires

lundi 25 juillet 2022
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Enseignante d’histoire et de français, passionnée depuis longue date par l’histoire de la Shoah, vous trouverez en lien sur ce site la vitrine d’un travail monographique entamé au début des années 2000 concernant le sort d’une centaine de juifs étrangers arrêtés en Haute-Vienne le 26 août 1942.
Ce travail d’investigation et d’historien m’a menée à consulter et croiser de nombreuses sources, locales, nationales et internationales et à rencontrer de nombreux témoins et historiens.
Il peut donc être le départ d’un travail pédagogique auprès d’élèves, la dimension micro-historique de ce travail permettant d’éclairer la politique collaborationniste du gouvernement de Vichy en la replaçant à l’échelle de l’individu.
Fanny Dupuy, enseignante de Lettres-Histoire

https://www.refugiesjuifs87.fr/

Contexte

Cette page de l’Histoire locale est inédite mais aussi bien souvent tragique...
On sait que la Haute-Vienne (qui appartenait alors à la grande région de Limoges, région beaucoup plus vaste qu’aujourd’hui) accueillit pendant la Seconde Guerre mondiale des milliers de réfugiés parmi lesquels des réfugiés juifs. On sait également que nombre d’entre eux purent être sauvés grâce à des réseaux clandestins et l’aide précieuse de la population locale, mais que sait-on de ces « anonymes », qui partirent « sans retour » à l’aube du 29 août 1942 depuis la gare de Nexon en direction de Drancy ?
La Seconde Guerre mondiale a en effet jeté sur les routes de l’exil des milliers de personnes, hommes, femmes, enfants, et parmi elles des juifs persécutés fuyant l’Allemagne nazie, la Pologne ou encore l’Autriche et la Tchécoslovaquie, annexées au sein du Grand Reich entre 1938 et 1939.
De ce fait, leur exil avait débuté bien avant le conflit pour nombre d’entre eux, et le sol haut-viennois ne fut bien souvent qu’une halte temporaire aux temps de la stigmatisation et des persécutions antisémites.
C’est ainsi qu’au gré des évènements militaires et en des temps différents (au moment de l’évacuation pour ceux venus d’Alsace, de l’exode ou encore après les premières grandes rafles parisiennes de l’année 1941 puis la rafle du Veld’Hiv’en juillet 1942), ces derniers vinrent parfois chercher refuge en zone « libre » après avoir franchi la ligne de démarcation, bien souvent clandestinement.
Le sort de ces derniers ne peut se comprendre sans mettre en perspective la mise en place de la « Solution finale » en 1942 et la politique collaborationniste du gouvernement de Vichy.
D’une politique d’exclusion et d’internement, on passe donc à une logique de déportation et d’extermination.
En Haute-Vienne mais aussi dans toute la zone « libre », les Juifs étrangers polonais, allemands, autrichiens, tchécoslovaques arrivés en France après 1936 sont alors considérés comme "ressortissants de nations ennemies" et arrêtés par la gendarmerie française lors de la grande rafle du 26 août 1942...Du camp de Nexon à Drancy, ils sont ensuite déportés à Auschwitz, « sans retour » pour la quasi-totalité d’entre eux.
Ce site leur est en grande partie consacré. Il permettra de dévoiler leurs visages et leurs destins brisés.
La partie "liens utiles" du site permettra quant à elle de recenser les ouvrages ou documentaires déjà parus sur le sujet au plan local.
Un padlet à visée pédagogique donnera quant à lui un panorama des sites ou ressources exploitables auprès du public scolaire.


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