LE MONDE | 25.02.2019
Il aura fallu plus de quarante ans de démocratie pour qu’un chef de gouvernement espagnol rende officiellement hommage au président de la IIe République Manuel Azaña, enterré à Montauban, et au poète Antonio Machado, qui repose à Collioure, et, à travers eux, aux quelque 500 000 Républicains qui ont pris le chemin de l’exil à la fin de la guerre civile (1936-1939). « L’Espagne aurait dû leur demander pardon bien avant… », a-t-il déclaré, le 24 février, rendant hommage à « cette démocratie qui fut vaincue par la tyrannie et à tous ceux qui ont donné le meilleur d’eux-mêmes en luttant pour que cela ne se produise pas ».
Malgré la forte portée symbolique de ce discours attendu, un groupe d’indépendantistes catalans, qui protestaient contre la tenue à Madrid du procès contre les dirigeants accusés de « rébellion » pour la tentative de sécession d’octobre 2017, ont boycotté le discours du chef de l’exécutif espagnol, traitant de fascistes les participants à l’hommage, parmi lesquels des descendants d’exilés républicains, qui demandaient, sans succès, silence et respect.
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