Trucs et astuces pour des manipulations

samedi 1er février 2003
par  François Coutarel
popularité : 6%

Voici quelques trucs et astuces, personnels ou glanés ça et là, notamment sur les listes de diffusion SVT (lorsque l’auteur est connu, il est bien entendu cité).

6ème, Berlèse : on peut utiliser des bouteilles d’eau minérale dont on coupe le haut pour faire un entonnoir, et le fond afin de récupérer les animaux. Bien entendu, il faut une grille plastique de 2 mm (de cage d’élevage) et un carton ou sac poubelle noir pour couvrir le tout.
Dans le fond, le récipient doit contenir un mélange alcool+glycérine+chlorure de magnésium. Le chlorure de magnésium permet d’obtenir des organismes en extension, on se le procure en pharmacie, sous forme de sachets (1 par an suffit). La glycérine (alcool glycériné à 10% de glycérine) permet aux "bestioles" d’être moins cassantes. Eviter de récolter la litière après une pluie car les animaux s’enfoncent.
6ème, culture de paramécies
Rien de plus facile que d’obtenir des Paramécies et autres Protozoaires : voici plusieurs méthodes :
récupérer l’eau du vase dans lequel a séjourné un bouquet de fleurs (sans ajout de conservateur dans l’eau), placer cette eau trouble dans une demi-bouteille d’eau minérale coupée à l’aide de ciseaux et laisser l’infusion " vieillir " à l’air libre ; quand des algues vertes commencent à apparaître sur les parois du récipient, il y aura encore plus d’unicellulaires à observer (ils forment généralement un voile en surface du liquide).
placer une petite poignée de foin dans une demi-bouteille d’eau minérale (cf précédemment : en outre, on pourra jeter après, sans avoir besoin de nettoyer) ; quelques jours plus tard, il y aura une multitude d’infusoires et probablement des algues vertes filamenteuses ; ces dernières, observées au microscope, montreront de nombreux protozoaires, certains fixés, d’autres nageant entre les filaments (qui entravent les déplacements des êtres unicellulaires)
gratter la face inférieure d’une feuille de nénuphar (ou autre objet immergé dans une mare) et placer le résultat dans un récipient avec de l’eau (l’eau de pluie ou l’eau d’une flaque ou d’une mare est préférable à l’eau du robinet, généralement chlorée).
Plus l’eau est riche en matières organiques, plus il y aura d’unicellulaires.
Pour l’observation, il faut mettre le moins de liquide possible sur la lame avant de recouvrir d’une lamelle. Ce faisant, les mouvements des cellules sont plus limités. Faire d’abord une mise au point sur un objet fixe ; quand les Paramécies arrivent dans le champ du microscope, il n’y aura qu’à parfaire rapidement le réglage à l’aide de la vis micrométrique. Jean Crécély (Nancy)
Je veux signaler que, pour les ralentir afin de mieux les observer, on
peut ajouter un tout petit peu de gel pour cheveux (entre lame et
lamelle) au moment de réaliser la préparation
Ou tout autre produit visqueux !
Françoise Durbano

6ème : preferendum (cloportes etc…)  : j’utilise pour cette expérience des vers de terre, et des barquettes remplies de terre (barquettes pour pâte à tarte toute prête ou deux
bouteilles mises bout à bout).
Dans une moitié de ce dispositif les élèves versent un peu d’eau ; l’autre moitié étant pleine de terre sèche.
On recouvre ceci de plastique noir pour retrouver au max les conditions de vie des vers de terre
en 15 min (le temps de faire le schéma et de préparer le tableau des résultats) les vers se sont déplacés du coté humide.
très facile à faire !
Emmanuelle Foucault & Rémy Kubisiak

5ème ou 4ème : gamètes des oursins
Nous n’utilisons que les oursins. Il est possible d’obtenir des gamètes toute l’année, avec plus ou moins de réussite (prévoir plusieurs animaux).
L’espèce que nous utilisons est Sphaerechinus granularis, courante en Bretagne.
Le protocole est très simple.
Faire une injection d’ acétylcholine 0.1 M (dissoute dans l’eau de mer ; fournisseur par exemple Sigma), secouer les animaux et les déposer sur un bêcher de l’eau de mer. Les gamètes sortent sans problème en quelques minutes (ils coulent au fond du bêcher). C’est a ce moment que l’on distingue les males (couleur blanc cassé) des femelles (couleur orangé).
Mélanger les deux (en faible quantité ) dans des coupelles quelconques et observer.
Repères : un décollement de l’enveloppe après la fécondation, la première division vers 2h 30, les suivantes toutes les 30 minutes. A partir de 14h, ils tournent sur eux même dans leur enveloppe,
L’éclosion vers 16-18 heures (ils nagent). On peut poursuivre aisément pendant trois jours (stade plutéus) sans précautions particulières.
Il faut bien entendu un microscope. S’il est a lumière normale, il faut prélever de temps en temps une goutte contenant les embryons sur une lame et ne pas écraser la lamelle, et regarder.
Robert Bellé, du centre de Roscoff


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